Le rôle du rêveur


Le rêveur (tout seul face à ses rêves ou avec un interprète) a plusieurs rôles :


I) Le rêveur note ses rêves

Bien évidement !!! Il ne doit pas en perdre une goutte. Il y a un chapitre pour cela.


II) Le rêveur aide l’interprète

J’ai déjà un peu parlé de cela. Cela s’apprend !
Lui aussi bosse durant le travail sur un rêve : il n’est pas passif devant l’interprète.

Il cherche à faire le lien avec sa vie, ses problèmes, ses difficultés, son passé, son présent, ses défauts, ses parents. Il précise ce que dit vraiment le rêve, ce qu’il pense des éléments de son rêve.

Il ne faut pas trop en faire non plus au risque de gêner ou de fourvoyer l’interprète.

Bien sûr au début le rêveur ne sait pas quoi faire, sauf répondre aux questions de l’interprète.


- Renseigner l’interprète sur le bon décodage du rêve.

Il doit ressentir que ce qu’on lui propose colle. Pour ma part, pendant longtemps, j’ai été très attentif à ce que je ressentais lorsque l’on me faisait des propositions d’interprétation : des picotements aux yeux, un ressenti au ventre. J’avais fais beaucoup de stage en psychocorporel avant. Je suis parti de ce que je savais faire !

Sachez que tout comme l’interprète peut se tromper et parfois proposer des choses sans sens, le rêveur aussi. Il peut être d’accord avec une proposition qu’on lui a faite sans que ce soit la bonne. Cela est plutôt rare, et se produit plus souvent quand le rêveur est peu expérimenté. Il peut aussi y avoir des rêveurs peu attentifs, qui concluent trop vite. Il faut apprendre, à prendre du temps! Si le rêveur est vraiment motivé, il sera plus vaillant face aux propositions qu’on lui fait.

La chose inverse arrive également : on ne pense pas que le rêve a été décodé mais il l’a été et a agit. Le correct décodage du rêve a un peu modifié l'incnscient du rêveur. C'est pour cela qu'il est bon de présenter plusieurs pistes au rêveur, au cas où. Cependant la chose n'est agréable ni pour le reveur, ni pour l'interprète. C'est comme cela.


- Evaluer ses progrès.

L’objectif de tout cela est d’aller mieux : réduire des souffrances et des inaptitudes. Il faut donc qu’entre les séances le rêveur essaie de voir si de petits changements apparaissent en lui, ou pas. Il informe l’interprète de cela en début de séance suivante.

Il peut s’observer en général ou s’observer dans des situations en rapport avec les pistes prises dans la ou les séance(s) précédente(s).
Par exemple, si des rêves semblent lui parler de sa jalousie, il doit voir si les choses ont évoluées dans ce domaine.

Il peut aussi demander aux gens qui l’entourent s’ils voient des changements chez lui. Là il s’agira plutôt de changements sur une période assez longue et pas entre deux séances.


Cet exercice, la vision juste de soi même, est très très difficile !!!


III) Le rêveur apprend de ses erreurs

Je donne ici un exemple.

Je me trouve dans une maison où les murs ne sont pas très propres. Les murs de la pièce où je me trouve sont finalement peint en blanc mais la chose a été faite, à la va vite. On voit encore les traces sales sous la peinture.
Nous discutons de cette partie d’un rêve avec le rêveur.

Puis il a un souvenir et me dit : « Là c’est factuel ! Cette maison me ramène à une maison de mon enfance qui était sale avec le même type de salissure ». Le rêveur veut me parler de cette maison et il pense que nous tenons là une piste sérieuse.
Moi je sais qu’il est débutant. Voir une maison sale, même jeune, ne risque pas de nous procurer de problème psychologique plus tard. Il ne prend pas conscience de cela. Un peu plus tard, on décode cette partie là. Le rêve parle de la réparation de fortune (peu efficace, pas assez poussée, superficielle) qu’a procurée le correct décodage des autres rêves durant les séances précédentes. Il est clairement d’accord avec cela. Il faudra plus de rêves pour que les réparations soient plus importantes, plus profondes.

Si nous avions découvert un secret de famille, les progrès auraient été plus importants mais cela n’a pas été le cas.


Le rêveur doit prendre du temps après la séance et se dire : « Mais comment ai-je pu dire des choses comme cela ?». Il doit se dire : « La vision de cette maison durant mon enfance n’a pas pu me poser de problème psychologique !». En faisant ce travail en aval, le rêveur progresse sur sa capacité à aider l’interprète : ne plus faire ce genre d’erreur.
Si le rêveur ne travaille pas, le travail qu’il fait sera moins efficace. Il doit apprendre à être plus perspicace quand il propose des pistes.
S’il revient sur ses rêves (dont celui là), il doit finir par se dire : « Ce rêve me dit que même si la chose est superficielle en quatre séances (de deux heures), j’ai progressé !! ». Si vous connaissez la psychothérapie vous devez trouver que ce n’est pas si mal !

Je vous invite à faire un feedback après chaque séance que vous faites avec votre psy. Cela peut se faire même si initialement vous n’avez pas de piste (pas comme l’exemple précédent où il y en a une : ne plus faire l’erreur de cette maison sale). Plus vous prendrez du temps après chaque séance et plus vous progresserez.


IV) Le rêveur doit chercher, travailler

Il ne faut pas avoir peur de rester feuille blanche devant une difficulté.

Qu’il s’agisse de décoder un rêve, de rechercher des scènes de son passé ou d’évaluer quand une problématique de votre enfance est apparu, il faut du temps pour cela. Souvent ce temps consiste à y réfléchir, à chercher des pistes, sans rien trouver.
Il est difficile de persévérer dans ces conditions là. C’est pourtant ce qu’il faut faire. Puis après bien des jours, une piste peut apparaitre.

On TRAVAILLE

Il faut arrêter avec les raisonnements rapides et les conclusions en dix secondes. Souvent, vous devrez reculer dans le temps, au MAXIMUM la conclusion. Si vous prenez trop peu de temps, vous pouvez aussi croire avoir fait le tour d’un sujet sans que ce ne soit le cas, voire ne l’avoir qu’effleuré.


Premier exemple

Un rêveur après quelques séances s’est rappelé qu’il a été bègue durant une dizaine d’années. C’était il y a longtemps. Il m’a expliqué comme la chose était pénible pour lui ! Des mots lui venaient naturellement mais il devait parfois (ne pouvant les prononcer) en chercher d’autres prononçables pour lui. Puis son bégaiement s’est arrêté. Il m’a raconté comme il a été étonné d’avoir oublié cette période ! Cela avait pourtant duré une dizaine d’années ! Il pensait qu’il se souviendrait toute sa vie de cela et non : il a oublié cela très vite.

Moi j’ai l’info et je sais que l’inconscient va probablement envoyer un ou des rêves pour parler de cela, pour clore ce problème. Je veux dire par là que le rêveur pense que ce problème est totalement résolu alors que moi je pense qu’il n’en est rien (sans en être totalement sûr)
Non seulement il est peu probable que ce souvenir soit resurgi pour rien mais l’inconscient (si vous travaillez longtemps) revisitera toutes vos difficultés importante de votre passé, pour lui (entre autre), toutes ces années à être bègue.

Mais lui doit creuser le sujet. Il doit passer du temps pour savoir si une chose a pu être à l’origine de cela ou s’il n’y a pas autre chose relié à cela.


J’invente un scénario pour que vous compreniez.

Après être resté bien des fois à chercher des pistes en vain (ce que personne n’aime faire), il fini par trouver une autre problématique qui apparait juste après l’arrêt de ce bégaiement. Par exemple il fait depuis, beaucoup plus de fautes d’orthographes.
Si ces rêves parlent de l’apparition de ses fautes d’orthographes, pour clore cette problématique, il sera primordial que je sache cela. Dans le cas contraire, il sera bien plus difficile de décoder ce type de rêve (parlant d’une problématique inconnue du rêveur et de l’interprète).

J’ai pris cette piste, comme hypothétique exemple, car je sais que son orthographe est très moyenne alors qu’il utilise beaucoup l’écrit dans son métier.


Si le rêveur est son propre interprète l’idée est la même : revenir au travail comme un pianiste fait ses gammes, comme un boxeur fait son shadow.


Deuxième exemple

J’illustre maintenant l’efficacité de revenir sur un sujet même si cet exemple s’applique plus à l’interprète qu’au rêveur. Si vous êtes le rêveur et l’interprète (c’est un peu l’objectif de ce site que d’inviter des internautes motivés à apprendre cette technique) il est intéressant de lire la suite.

Pour faire ce site, je suis revenu sur des rêves anciens, voire très anciens. En les revisitant, pour certains, j’ai pu décoder des parties que je n’avais pas décodé (avec ma psy) à l’époque où je les ai fais.
J’ai pu faire cela car j’ai conservé le rêve et son décodage (en bleu comme je le fais ici). Ainsi je sais ce que j’en pensais à l’époque.
Je me suis alors dit que j’avais progressé durant ces années, ce qui est normal. C’est du bon sens.

Puis je suis revenu sur des rêves moins vieux, moins d’une année et … même expérience !!! Ce n’était donc pas mes progrès qui étaient la cause de cela. Il y avait donc autre chose. Le fait de revenir sur ces rêves m’a fait observer cela.

Comme j’ai beaucoup de rêve, la personne qui m’a presque tout appris, me disait qu’il n’était pas utile de revenir sur des rêves passés : j’en aurai d’autres. Mon grand nombre de rêves a fait que je n’ai pas eux à y revenir dessus.


J’ai deux pistes pour expliquer cela.

- Tout se passe comme si, revenant sur un rêve (accompagné de ce que j’en pensais au moment où je l’ai traité), après suffisamment de temps, je le revisitais avec un autre état d’esprit. Ce nouvel état d’esprit pouvant parfois être fructueux.

- Cela pourrait aussi être quelque chose comme cela. L’ancienne étude change les bases (le point de départ en termes de quantité d’information) de tout ce qui tourne autour de ce rêve (les informations conscientes et inconscientes que j’ai sur ce rêve). La deuxième étude sans réelle état d’esprit différent part d’autre chose. Cela marche un peu de la même manière en mathématiques : l’exploration de fausses pistes vous rapproche de la bonne.


Je vous invite à avoir cette démarche, surtout si vous avez peu de rêves : les revisiter quelques semaines après. Pour cela vos rêves doivent être écris et datés avec l’interprétation ou les pistes que vous avez prises.


ON TRAVAILLE

V) Les souvenirs du passé

Cette dernière partie s’applique à deux types de cas.

1) Vous décidez d’utiliser cette méthode pour faire un grand et long nettoyage.

2) Vous avez une (ou plusieurs) grande(s) difficulté(s), grande(s) souffrance(s) et voulez résoudre cela grâce à vos rêves.

Dans ces deux cas, il va falloir se souvenir de beaucoup de scènes du passé. Même si vous ne cherchez à résoudre que votre problème principal, il n’est pas évident, que votre inconscient se mobilise dès le début sur cette difficulté la.

Pour ma part, j’avais deux problèmes principaux, comme les gens ‘normaux’ n’ont pas et deux autres secondaires, comme tout le monde en a.
En aucune manière mon inconscient ne s’est mobilisé sur l’un de ces quatre défauts. Cela ne s’explique pas totalement par les deux points suivants :

- Mon inconscience quand à leur origines.

- La difficulté qu’a l’inconscient à trouver une solution avant d’envoyer les rêves correspondants au conscient.

Il y a autre chose.

Sa manière de faire ne correspond pas à ce que nous aimerions. C’est comme cela ! Avec les rêves, la thérapie est totalement à l’initiative de l’inconscient. C’est l’inverse d’autres techniques où le conscient se fixe des objectifs et essai d’y parvenir.

L’inconscient (la partie positive) est autonome, nous connait bien mieux que nous et sait mieux que nous ce qui est bon pour nous, aussi surprenant que cela puise paraitre !

Sa manière de faire est très indirecte. Je vous invite à regarder le premier rêve dans la partie « Collection de rêves » , sous menu « Comportements humains » : il explique cela lui-même.

L’inconscient aimerait revisiter toutes les difficultés importantes de notre passé dans l’ordre qu’il choisira. De toute manière nous n’avons pas le choix, il faut faire à sa manière. Il faut donc retrouver toutes les difficultés que nous avons eux. Si vous avez un divorce, inévitablement il vous enverra des rêves sur le sujet. Il vous parlera des années difficiles que vous avez vécues.

Il faudra faire une liste des défauts et souffrances que vous avez.

Il faudra explorer qui sont vos parents ou ceux qui vous ont élevé. Eventuellement d’autres personnes qui vous ont marqué.

Dans tous les cas une partie de votre travail sera de faire resurgir ces souvenirs. Sinon la difficulté à décoder les rêves en sera nettement accrue.

Si un souvenir important vous revient que ce soit spontanément ou grâce à votre travail, il sera intéressant de revoir les rêves (avec ce souvenir en tête) des quelques derniers semaines en partant de la problématique tout comme les rêves qui vont venir après votre ‘découverte’.


Ainsi vous avez quatre fichiers à écrire :

- Un sur votre père : ce que vous en pensez, ce que les gens qui le connaissent en pensent, ce que leurs amis d’enfance peuvent en dire, des scènes avec lui;

- Un sur votre mère : idem;

- Un sur vos souffrances et inaptitudes mais aussi sur les choses que vous aimez et les bonnes aptitudes que vous avez. Même dans ces cas positifs, vous pouvez être surpris par leur origine;

- Un sur les scènes marquantes tout le long de votre vie. Il faudra noter cela même si parfois ce n’est qu’une scène bizarre sans sens (dans un premier temps). Je vous invite dans ce cas là à ne vraiment pas être très sélectif : à la moindre importance, vous notez la chose.

Il faudra découvrir et utiliser des solutions originales et personnelles pour faire resurgir ces souvenirs.

Un exemple
J’ai eu un problème qui est apparu entre mon CE1 et mon CM2. J’ai donc passé du temps à me souvenir de cela, à faire des soirées à thème : par exemple, ce soir je suis en CE2. J’ai également en visualisation revisité tous les lieux de mon école primaire. Puis j'ai trouvé ! Les rêves arriveront, plus tard, pour résoudre ce problème.


Puis vous travaillerez avec tout cela (ces quatre fichiers).

Il faudra revisiter ces fichiers tout au long de votre travail sur vous. S’ils ne changent pas, c’est que vous êtes en échec !



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